vendredi 8 mai 2015

Léonor de Récondo "Pietra viva"


1505. Michelangelo quitte Rome pour Carrare afin de choisir les marbres du tombeau qu'il doit sculpter pour le pape Jules II. C'est en homme solitaire, renfermé, en proie à ses démons intérieurs qu'il retourne à la terre des carriers, sa terre natale.  Au fil de son séjour, il se laisse approcher par différentes personnalités du village, Cavallino le fou qui se prend pour un cheval mais surtout Michele, enfant orphelin de mère dont l'innocence, la fragilité et l'affection finiront par briser la muraille que Michelangelo a dressé tout autour de lui.

A la manière du sculpteur travaillant inlassablement la pierre, on trouve dans l'écriture de Léonor de Récondo une exigence et une précision qui ne laissent rien au hasard. Plus roman initiatique qu'historique, Pietra viva est une histoire poétique au souffle puissant

"Le sculpteur, aux mains douées d'un rare pouvoir, n'est pas dupe et se plaît à dire à ses semblables : "Ne regardez pas mon visage, il est laid. Regardez plutôt mes mains ! Elles sont si puissantes qu'elles façonnent la réalité, qu'elles donnent vie à la pierre. Dans le sillon creusé par mon ciseau, les veines du marbres se gorgent de sang.""

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